Seniors : l’alternative abordable et méconnue à l’EHPAD, elle a tout pour séduire

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par Julie Dubois

Quand le maintien à domicile devient difficile, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes sont souvent envisagés. Pourtant, d’autres solutions à part l’EHPAD existent pour les seniors, dont cette alternative abordable et encore méconnue.

Seniors : l’alternative abordable et méconnue à l’EHPAD, elle a tout pour séduire

Il s’agit de l’offre de résidences autonomie. Pour le spécialiste d’hébergement et des services adaptés, destinées aux personnes âgées, autonome ou en perte d’autonomie, Arpavie, opter pour cette solution revient à être « comme à la maison ».

Dans ces résidences autonomie, les seniors occupent « des appartements adaptés, avec leur propre cuisine et salle de bains ». Les résidents peuvent même profiter « de services communs comme la restauration, la blanchisserie ou encore l’animation », explique le gestionnaire associatif de résidences pour personnes âgées.

Ces structures— moins connues que les Ehpad — accueillent des personnes âgées de plus de 60 ans, encore assez autonomes.  Ces résidences autonomie fonctionnent un peu comme les résidences de services.

Des loyers très abordables…

Si les tarifs y sont abordables, c’est notamment parce que ces dernières « dépendent essentiellement des acteurs publics ou associatifs » ( contrairement aux résidences de services gérées par le secteur commercial privé, expliquant ainsi leurs coûts très élevés).

Alors qu’il existe quelque 2 260 résidences autonomie en France, elle peine encore à trouver son public. Et pourtant, ce n’est pas faute de proposer un « accueil moins médicalisé ». Leurs loyers dépassent rarement les 1 000 € par mois.

À mi-chemin entre l’Ehpad et le maintien à domicile

Plusieurs dizaines d’années auparavant, on les appelait « foyers logements ». Gérés par les communes, ils accueillaient des seniors en manque de moyens.

Les collectivités ont fini par les mettre de côté. «Ces bâtiments n’étaient pas faciles à reconditionner pour y ajouter des éléments de confort supplémentaires, souligne Yann Reboulleau, président du groupe d’Ehpad et de résidences autonomie Philogeris.

Sans compter le fait que « les priorités d’investissement des collectivités territoriales allaient vers d’autres sujets», ajoute-t-il. Résultat : le parc existant n’a donc pas été entièrement rénové.

Étant à mi-chemin entre l’Ehpad et le maintien à domicile, ces résidences autonomie disposent d’agents d’entretien, des cuisiniers et des animateurs. D’autres proposent aussi des aides-soignants ou des aides à domicile.

« Rendre moins indispensable l’orientation en Ehpad »

« Il y aurait un vrai intérêt à proposer du soin dans ces structures, par exemple via des plateformes qui seraient gérées par les Ehpad», estime Joachim Tavares, l’ancien directeur d’Ehpad et fondateur de Papyhappy.

« Avec un peu plus de logistique et de personnel, on pourrait accompagner plus de personnes en début de perte d’autonomie et donc rendre moins indispensable l’orientation en Ehpad», souligne Yann Reboulleau.

Des détails qui font que ces résidences autonomie constitue une alternative abordable à l’EHPAD; néanmoins cette solution reste encore méconnue de bon nombre de seniors.

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À propos de l’auteur,
Julie Dubois

Forte d’une expérience de 9 ans dans le journalisme, Julie a collaboré avec certains des médias les plus reconnus, où elle s’est forgée une réputation d’excellence et de rigueur. Passionnée par l’actualité et les grands enjeux contemporains, elle a couvert un large éventail de sujets allant de la politique à l’innovation technologique, en passant par les questions sociétales et économiques.

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